Un projet du Programme de Recherches La Bible en ses traditions AISBL
Dirigé par l’École Biblique et Archéologique Française de Jérusalem
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16 Ne
VC'est pourquoi ne vous égarez pas mes frères bien-aimés.
Vtrès chéris.
16 ...
17 Tout don bon
Vexcellent et tout cadeau parfait vient d’en haut
descendant du Père des lumières
chez qui n’est pas de changement ni d'ombre d'alternance.
17 ...
18 En l'ayant voulu
VDe façon volontaire il nous a engendrés par la parole de vérité
afin que nous soyons une sorte de commencement de ses créatures.
18 ...
19 Sachez-le,
Byz TRPar conséquent,
VVous le savez, mes frères bien-aimés
Vchéris
que tout homme soit prompt à écouter
mais lent à parler, lent
Vet lent à la colère.
19 ...
20 Car la colère de l’homme n’opère pas la justice de Dieu.
20 ...
21 Pour cette raison ayant rejeté
Vrejetant toute souillure et profusion de méchanceté
dans la douceur recevez la parole entée
pouvant
Vqui peut sauver vos âmes.
21 ...
22 Et devenez
Vsoyez les réalisateurs de la parole et non seulement des auditeurs vous abusant vous-mêmes
22 ...
23 parce que si quelqu’un est auditeur de la parole et non [son] réalisateur
il est semblable
Vsera comparé à un homme observant le visage de sa naissance dans un miroir
23 ...
24 il s'est en effet observé lui-même
Vil s'est en effet observé et il est parti
et aussitôt il a oublié quel il était.
24 ...
25 Mais celui qui a porté
Vaura porté son regard dans la loi parfaite, la loi de liberté
Vdans la loi parfaite de liberté et qui est demeuré
Vsera demeuré en elle
étant devenu
Byz TRcelui-ci, étant devenu
Vdevenu non un auditeur oublieux mais le réalisateur de l'œuvre
celui-là sera heureux dans son entreprise.
25 ...
26 Et si quelqu’un parmi vous
V Nesquelqu’un pense être
Vqu'il est pieux
en ne contenant pas sa langue mais en trompant
Vdétournant son coeur,
vaine est sa religion.
26 ...
27 La religion pure et sans tache devant le Dieu et Père est celle-ci
visiter les orphelins et les veuves dans leur tribulation ;
se garder soi-même,
Vse garder, sans tache, de ce monde.
27 ...
23 il sera comparé à un homme observant le visage de sa naissance dans un miroir La parole comparée au miroir : le « miroir » comme genre littéraire ? Dans ce verset, l'auteur compare celui qui écoute la parole sans la mettre en pratique à un homme qui se regarde dans un miroir.
Le lien entre parole (éventuellement parole écrite et consignée dans un livre, d'où elle peut ensuite être proclamée) et miroir dans lequel on peut s'évaluer soi-même, a pu jouer un certain rôle dans la naissance du genre littéraire du speculum, ou « miroir », terme souvent employé dans le titre d'ouvrages d'édification religieuse et morale.
On songe en particulier au « miroirs aux princes », traités médiévaux destinés aux dirigeants pour leur rappeler leurs devoirs moraux et les valeurs chrétiennes qu'ils devaient incarner dans leur conduite personnelle et leur gouvernance. L'image du miroir, dans les deux cas, suggère auto-examen et engagement. Pour Jacques, le croyant doit mettre en œuvre la parole de Dieu ; pour les auteurs des « miroirs aux princes », le dirigeant doit traduire en actes les idéaux de justice, de piété et de vertu.
Les « miroirs aux princes », apparus à l'époque carolingienne, s'inspirent des rois de l'Ancien Testament (Ézéchias, Josias, David et Salomon) et des empereurs chrétiens tels que Constantin ou Justinien pour offrir aux princes de cette époque des modèles à imiter. Ils s’inscrivent dans une longue tradition littéraire.
Alors virent le jour les Miroirs les plus célèbres :
Il ne s'agit pas vraiment d'un genre littéraire, car ces Miroirs forment un ensemble d’œuvres sans unité formelle à proprement parler, mais avec une certaine unité de contenu par leurs prétentions morale, politique, religieuse et historiographique.
1–27 ici commence l'épître de Jacques Représentations majeures de saint Jacques le Mineur L'auteur de l'épître a été identifié par la tradition avec l'apôtre Jacques le Mineur. En voici quelques images remarquables :
Cette copie complète a été la principale source de restauration de l'original sur vingt ans (1978-1998). Il comprend plusieurs détails perdus tels que les pieds du Christ, les carafes en verre transparent sur la table et les motifs floraux des tapisseries qui décorent l'intérieur de la pièce. Bartolomeo Sanese mentionne pour la première fois en 1626 qu'il était suspendu à Certosa di Pavia, un monastère situé près de Pavie, en Italie, mais il est peu probable qu'il ait été réalisé pour ce lieu. À une date inconnue, le tiers supérieur de l'image a été coupé et la largeur réduite. Giampietrino aurait collaboré étroitement avec Leonardo lorsqu'il était à Milan. Une très belle copie de cette peinture est exposée à l'abbaye de Tongerlo à Westerlo, près d'Anvers, en Belgique.
Le Ressuscité apparaît à son apôtre et rompt le pain avec lui (cf. le récit de
Vir. ill. 2, censé venir de l'évangile des Hébreux).James a en main un bâton.
Cette représentation de saint Jacques avec ses attributs d'évêque figure sur l'un des volets de l'orgue de l'église San Jacopo à Murano — l'autre portant la figure de saint Augustin.
D'une main Jacques porte le livre symbole de son statut d'auteur inspiré. c'est la seule concesssion à la tradition, car
adapte le sujet à son maniérisme et le dépouille de ses attributs iconographiques traditionnels.Jacques, à l'image d'un Christ au jardin des oliviers, prie à genoux les bras étendus. Peut-être est-ce une référence à Hégésippe de Jérusalem (110-180) qui rapporte que Jacques passait tellement de temps à genoux qu'il les avait aussi durs que ceux d'un chameau.
17 Père des lumières Immutabilité divine et agilité de la grâce
Le peintre permet ici au spectateur d'admirer la paix divine qui succéda au déluge. Faut-il voir dans ce soleil radieux le visage du « Père des lumières », qui est immuable sans « ombre d'alternance » mais de qui vient pourtant « tout don excellent » ?